Une incroyable collection de vêtements sacerdotaux a été découverte dans la sacristie de l’église Saint-Agapit à Plouégat-Guérand.

De très beaux habits liturgiques ont été mis au jour lors de la restauration de l'église  Saint-Agapit à Plouégat-Guérand.
De très beaux habits liturgiques ont été mis au jour lors de la restauration de l’église  Saint-Agapit à Plouégat-Guérand. (©Le Trégor Christine Varesi)

Par Rédaction Lannion Publié le 7 Fév 21 à 12:24 Le Trégor Mon actu Suivre

Dans le cadre des travaux de restauration de l’église Saint-Agapit, à Plouégat-Guérand, la sacristie a été déménagée. L’occasion d’une découverte inattendue : une collection de vêtements sacerdotaux. Trente chasubles et chapes (capes) sacerdotaux, onze étoles, et plusieurs pièces de décoration d’autels étaient oubliées depuis des années dans un chasublier. 

« Les tiroirs comportent des claires-voies pour l’aération, c’est pour cette raison que ces pièces ont été aussi bien conservées. Mais personne ne sait vraiment d’où viennent ces vêtements liturgiques », souligne Annie Loneux, conseillère municipale en charge du suivi des travaux de cette église du XVIe siècle.

Du début du XIXe au style art déco

Plusieurs de ces habits remontent au début du XIXe siècle.

Tous sont richement brodés, certains de motifs floraux au fil or et de couleur, d’autres sont ornés de motifs géométriques style art déco aux couleurs vives étonnantes. 

Le 25 janvier, l’ensemble des pièces soigneusement dépoussiérées et emballées dans du papier de soie, a pris la direction des ateliers de conservation et de restauration des oeuvres patrimoniales Arthema à Nantes où ils vont être confiés à Carole Loreau, restauratrice textile.

Il s’agira dans un premier temps d’assurer leur conservation avec un traitement par anoxie dynamique, un traitement insecticide par privation d’oxygène. Les pièces seront placées pendant vingt-deux jours en chambre, où l’oxygène sera remplacé par de l’azote.

Un surfilage des chasubles décousues est également prévu.

Beaucoup d’églises possèdent des habits sacerdotaux, ce qui est rare c’est leur mise en valeur décidée par la commune. C’est une belle opération ! Arthema

Une fois restaurée, la collection retrouvera l’église trégorroise et sera exposée notamment lors des Journées du patrimoine.